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 Anciennes versions de l'histoire de Quasha.

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Blackberry
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MessageSujet: Re: Anciennes versions de l'histoire de Quasha.   Anciennes versions de l'histoire de Quasha. EmptyMar 23 Déc - 13:45

Anciennes versions de l'histoire de Quasha. Quasha11


    * Histoire ;
    Biographie ; Son père était le feu, sa mère la glace, dans les deux sens du terme. Quelle horrible femme la mère Mael’Uuthli ! Mais qu’est-ce qu’elle était belle… Le mari de la jeune et belle femme compris bien vite son erreur et le cœur pourri de sa femme. Mais c’était trop tard, elle portait son enfant. Il aurait très bien put s’en aller, mais au fond, il l’aimait, et l’enfant qu’elle portait aussi.
    Mais comment deux êtres si différents ce sont rencontrés et sont, pour ainsi dire, tombés amoureux ? Originaires de pays et cultures différents, Asiadée et Berelas ce sont rencontrés dans la forêt qui marquait la frontière des deux pays, la Sornanie et le Tenessaë. Lorsque Berelas aperçut Asiadée, il crut apercevoir une dame appartenant à la race disparue des bois, une elfe des étoiles. Lorsqu’Asiadée disparue en chantant, Berelas se mit à la suivre jusqu’à ce qu’il se fasse repérer par la jeune et belle femme qui lui demanda d’une voix à en faire trembler les arbres qu’est-ce qu’il faisait là et pourquoi il la suivait. Lorsque Berelas lui demanda si elle faisait partie de cette race si pure et angélique, Asiadée ne put qu’en rigoler. Mais elle fut flattée et accepta que Berelas la raccompagne jusqu’à chez elle. Elle vivait seule contrairement à Berelas qui devait s’occuper de ses frères et sœurs, car elle habitait autrefois dans un petit village de morians qu’elle quitta, rejetée par son pouvoir contraire aux leurs.
    Berelas lui rendit visite presque tous les jours, puis, enfin, après de nombreuses ballades en forêt, de longues après-midi à passer ensemble à observer la mer, ils se marièrent et décidèrent de s’installer dans un village à la frontière des deux pays, au beau milieu de la forêt, dans une clairière. C’était un village très religieux qui honorait le dieu Leto, dieu du soleil, du chant et du théâtre. Dieu qu’honorait Asiadée en cachette lorsqu’elle était encore dans son petit village qui ne pratiquait et ne voulait aucun pratiquant d’aucune religion. Lorsqu’elle venait de quitter les siens, elle avouait que c’était la seule personne qui pouvait la comprendre et l’aider, et elle ne fut pas déçue d’avoir longtemps participé à ce culte en cachette car elle avait enfin trouvée le bonheur auprès de Berelas, enfin presque…. Les deux tourtereaux possédaient des différents monstres, ils n’arrêtaient pas de se disputer, et la petite fille vit le jour dans cette froideur qui l’encercla à jamais…
    Les deux parents étaient toujours tellement occupés à se chercher des noises et à se taquiner –parfois amicalement- qu’ils en oublièrent de chercher un prénom pour la petite. Aussi, lorsqu’Asiadée accoucha, ce qui se passa dans la petite maison familiale, elle lança un vif coup d’œil au calendrier et remarqua le prénom de Quasha dont elle tomba amoureuse. C’est donc sans demander l’avis de son mari, ce qui entraîna de nouveaux conflits, qu’elle appela la petite fille aux yeux saphir, Quasha.
    La petite fille était indépendante et raisonnable comme son père, belle mais froide et distante comme sa mère. Daemon, le voisin de la petite maison familiale, ne pouvait pas se décoller de la petite fille, et pourtant, déjà toute petite, elle manifestait très bien ce qu’elle voulait ou non. Par exemple, ce qu’elle ne voulait pas c’était qu’il lui fasse des bisous sans arrêt, en revanche, ce qu’elle aimait bien, c’était qu’il joue avec elle à la poupée avec elle. Quasha adorait les poupées, même si plus tard elle s’amusait plus à leur arracher la tête qu’à les habiller joliment. Daemon avait 12 ans de plus qu’elle.

    Si Asiadée et Berelas ne s’entendaient pas lorsqu’ils étaient ensemble, Quasha s’entendait avec tout le monde. Sa complicité avec ses parents était incroyable.
    Asiadée lui apprenait les arts de la potion et de la magie curative. Les deux filles partaient souvent dans la forêt chercher des plantes et des fruits qu’elles utilisaient après pour faire des potions ou la cuisine. Au village, la famille Mael’Uuthli était renommée pour ses potions et ses soins, ils n’hésitaient pas à aider ceux dans le besoin par quelques moyens en leur possession. Ils avaient d’ailleurs ouvert une petite boutique dans une grande ville non loin du village et y gagnaient bien.
    Berelas, quant à lui, apprenait à la jeune fille tout ce qui consistait le combat et la magie défensive tout comme offensive. Il lui disait toujours qu’un jour elle aura besoin de savoir ce battre ; réplique qui mettait Quasha mal à l’aise, elle n’aimait pas se battre. Par contre, ce qu’elle aimait, c’était la magie. Extrêmement douée, la petite ne mit pas longtemps à dépasser son père. Elle maîtrisait l’eau à merveille et recevait sans arrêt les encouragements de sa mère qui n’arrêtait pas de lui dire qu’elle était très fière d’elle. Quasha représentait pour Asiadée la morian qu’elle n’avait jamais put être. C’est ainsi qu’elle décida de l’emmener à Juliha, le petit village où elle grandit…

    Juliha… Quasha ne sut quoi dire lorsqu’elles arrivèrent au village. C’était contraire à tout ce qu’elle avait connut. Le village était très vivant et chaleureux, elles furent accueillis comme des princesses et dirigées vers la mer. Pour Quasha, c’était la première fois qu’elle voyait une étendue d’eau si grande, une ville si vivante avec tous ses marchands et petits magasins, mais, surtout, elle n‘avait jamais vu de familles plus unies que celles qui habitaient à Juliha.
    Plus tard, la mère de Quasha l’emmena vers une petite maisonnette près du rivage. Elle fut stupéfaite de voir qu’Asiadée cria « maman » en se jetant dans les bras de la vieille dame aux yeux saphir, comme les siens, qui ouvrit. Elle apprit qu’elle avait une grand-mère. Elle vivait seule dans cette petite maison depuis qu’Asiadée partit du village à cause de tous les reproches et jurons qu’elle recevait des habitants. Mais jusqu’ici aucun morian ne reconnut Asiadée.
    La vieille dame était tout le contraire d’Asiadée, elle était calme et chaleureuse. Asiadée ne lui avait jamais dit qu’elle avait un enfant, elle ne lui avait d’ailleurs jamais dit qu’elle s’était mariée et n’était pas prête de lui montrer son mari… Aussi Adryss était aux petits soins de Quasha. La jeune fille était contente de faire tant de bonheur et essayait d’être serviable le plus possible dans la maisonnette. A cette époque elle avait déjà 17 ans.
    Adryss leur proposa de rester encore quelques temps à Juliha et leur offrit de passer la nuit dans la petite maison, ce qu’elles acceptèrent. Quasha était un petit peu nerveuse, elles auraient du rester seulement une journée, elle ne voulait pas que son père s’inquiète.

    Quasha était toujours très matinale, mais aujourd’hui plus que les autres jours. Elle voulait profiter de sa présence à Juliha pour en apprendre plus sur cette petite ville où vécut sa mère durant toute sa jeunesse. Asiadée et Adryss n’étaient pas encore debout lorsqu’elle décida de sortit dehors, pourtant il était 7 heures du matin.
    Elle fit plusieurs fois le tour du village, parla avec quelques villageois déjà debout pour travailler et fit rêver une petite fille en créant des petits bulles d’eau qui éclatèrent en artifice de glace lorsqu’elle les touchait. Et puis c’est là qu’elle le vit… un jeune homme au bord de la plage. Il regardait immobile l’horizon, ses cheveux dorées flottant dans l’air frais du matin. Quasha s’approcha et, comme doté d’une ouïe surprenante, il se retourna et marcha vers elle. La jeune fille ne pouvait pas qualifier cette personne d’être humain, il était beaucoup plus, quelque chose d’angélique flottait autour de lui, même sa voix, lorsqu’il commença à parler, semblait venir des cieux. Quasha mit du temps à comprendre qu’il lui parlait, mais il lui avait demandé si elle connaissait un certain « Zayne » qui habitait apparemment quelque part dans ce village. Elle allait répondre que non avant de se souvenir avoir vu une pancarte à l’entrée du village avec ce nom, c’était un forgeron d’après ce qu’elle avait pu comprendre. Elle lui dit aussitôt ce qu’elle savait et après l’avoir remercié il se dirigea vers l’entrée du village, là où Quasha lui avait décrit ce qu’elle avait vu.
    La jeune fille ne put s’empêcher de le suivre secrètement. Enorme bêtise ou éventuellement une chance de savoir qui il était et d’où il venait ? Pour l’instant elle s’en fichait, tant qu’elle pouvait le revoir.
    En arrivant à la maison du forgeron, elle se plaqua contre le mur et écouta :
    « - Inutile de vous cacher Zayne ! Le moa sait ce que vous avez fait, il n’y a plus aucune issu ! »
    Puis elle put entendre un cri de rage et un verre ou un vase se briser. Quasha, prise de panique et d’une soudaine curiosité, leva la tête pour pouvoir voir à travers la fenêtre. Le beau jeune homme n’avait apparemment pas eu trop de mal à immobiliser Zayne puisqu’il était déjà entrain de l’attacher. Il l’entraîna dehors.
    La fille aux yeux saphir pouvait enfin remarquer la foule qui s’était attardé autour de la maison, certainement attirée par les bruits qu’avait produit la petite bagarre. Lorsque le jeune homme sortit de la maison avec Zayne, elle remarqua les regards froids que lançaient les habitants. Certains d’eux criaient même « assassin » à son égard. Quasha ne comprenait pas. Aussi, elle se mêla à la foule et commença à parler à une vieille femme qui portait un tablier et qui venait de jurer aussi contre lui :
    « - Excusez-moi madame, mais… qui est-ce ? Et qu’a-t-il fait à ce village pour qu’il soit hué ainsi ?
    - Ce monstre, ce chapardeur ! C’est Rachael Judd. Il dit travailler pour le moa, mais le moa ne ferait pas arrêter des gens sans raison et assassiner des pères de famille, oh que non ! Mais il ne perd rien pour attendre, bientôt on le démasquera et le jettera en prison ! »
    Puis elle cracha par terre, furieuse, sous le regard interrogateur et effrayé de Quasha. Elle ne pouvait pas comprendre qu’un être d’une pareille beauté et respirant la justice pouvait être méchant.
    Elle aurait très bien continué à suivre ce Rachael si il n’avait pas disparut. Elle rentra donc chez sa grand-mère, les deux marmottes devaient être réveillées à présent.
    Quasha, déjà très renfermée à cet âge, ne raconta en rien sa rencontre avec ce dieu pendant le déjeuner, avant tout de peur que sa grand-mère soit aussi éprise du même mépris que les autres villageois, mais elle resta très pensive pendant toute la matinée, ce qui suscita un intérêt quelque peu inquiet de sa mère qui lui posa quelques questions que Quasha réussit à tourner à son profit.

    Lorsqu’Asiadée et Quasha rentrèrent finalement à la maison, elles furent accueillis par la fureur de Berelas. Dans ses moments la, Quasha préférait s’enfuir dans la forêt et perfectionner sa magie ou ses capacités à combattre. Mais cette querelle n’était pas comme les autres. Berelas avait frappé Asiadée, et lorsque Quasha rentra de son entraînement, trois heures après, ils étaient encore entrain de se crier dessus sauvagement. Quasha comprit que plus jamais elle ne pourra aller à Juliha avec sa mère, mais aussi que la famille allait être encore plus en froid que d’habitude. Ils ne dormaient même plus dans la même chambre…
    Les mois qui suivirent furent très durs pour Quasha. Tout d’abord parce qu’elle ne pouvait pas oublier ce garçon, Rachael, et l’amour qui commença à prendre place dans son cœur la rendit folle, incapable de maîtriser ce qu’elle faisait ou ce qu’elle disait, et, bizarrement, elle savait qu’elle allait faire des choses contre son gré, éclater de rage ou casser tout sur son passage, aussi, elle restait la plupart du temps dans sa chambre ou dehors, quelque part dans la forêt. Il fallait qu’elle réfléchisse au moyen de le retrouver. Mais le fait de s’isoler ainsi, de se fermer soudainement à ses parents et de passer beaucoup moins de temps avec eux les affecta, et rendit la famille encore plus éclatée et froide, l’on pouvait sentir qu’à tout moment tout pouvait se briser.
    Parmi ses rudes journées, une d’entre elle la marqua à jamais.
    En cassant une fois de plus tout dans la maison, elle découvrit que derrière un grand tableau se trouvait un trou dans le mur qui avait été rafistolé avec une simple planche de bois, mais Quasha savait qu’il y avait quelque chose de plus. Elle arracha le morceau de bois et découvrit que c’était une cachette pour un étrange livre aux dorures exceptionnelles. La rage de Quasha s’estompa avec cette découverte et la curiosité prit la place. Elle ouvrit le manuscrit et y reconnu l’écriture de sa mère. La suite lui parut irréelle. Sa mère, à travers ce livre, confiait son amour au dieu Leto.

    Comment avait-elle osée ? La haine qu’elle crachait sur son père pour avoir privé à jamais la famille de l’union qu’elle attendait tant se partagea entre lui et Asiadée. Quasha faisait de son mieux pour que l’état de la famille ne tombe pas plus bas, mais cette fois, ç’en était trop. Elle déchira le manuscrit en deux et, dans ce même élan de rage, se rua dans le temple dédié au dieu pour tout détruire en soulevant une énorme vague d’eau venu des profondeurs du sol.

    « - Pour le village, ses habitants et le dieu, nous excluons Quasha Mael’Uuthli du domaine à jamais. Si la coupable des atrocités envers le dieu Leto revient sur ses terres, elle sera emmenée en justice voir tuée sur le chant. »
    Malgré l’étreinte de désespoir et d’amour de son père, Quasha savait très bien qu’il n’allait pas protester et, qu’au contraire, il allait encore lui faire la morale une fois le chef du village et tous les villageois aux écoutes partis, tout comme elle savait que sa mère n’allait rien dire, faire comme si rien ne c’était passé, oui, car tout cela était de sa faute, et elle le savait bien. Comme pour protéger une dernière fois sa famille, Quasha ne parla pas du manuscrit. Elle savait très bien que sa mère serait punit si Berelas apprenait une chose pareille, et la jeune fille ne voulait plus voir sa famille souffrir.
    La veille du jour de son départ, Daemon entra dans la maison et proposa de partir avec Quasha. Elle eut beau refuser à n’en plus finir, Daemon y tenait beaucoup et lui dit que malgré sa réponse, il irait tout de même avec elle. Il disait vouloir prendre soin d’elle, ce qui gêna beaucoup Quasha. Ses plans tombaient une nouvelle fois à l’eau, elle aurait voulut profiter de cette liberté pour chercher à retrouver Rachael, oui, elle y tenait encore beaucoup, elle ne l’avait pas oublié. Mais finalement elle se dit qu’elle aura toute la vie pour le chercher, puisqu’elle était bannie du village à jamais.


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MessageSujet: Re: Anciennes versions de l'histoire de Quasha.   Anciennes versions de l'histoire de Quasha. EmptyMar 23 Déc - 13:46

    Quasha partit donc le lendemain à l’aube avec Daemon. Elle n’avait prit quasiment aucune affaire, mais elle avait bien pris soin de prendre assez d’argent pour son voyage en en volant chez ses parents. Elle avait aussi emballé quelques plantes et prit un livre sur les potions, si jamais l’argent venait à lui manquer elle pourra toujours créer des potions et les revendre.
    Ils partirent en Tenessaë, marchant sans arrêt à travers les nombreuses forêts, évitant les villages et préférant dormir à la belle étoile. Daemon et Quasha se parlaient que très rarement, à vrai dire c’était Quasha qui n’ouvrait pas la bouche, et même si Daemon ne semblait pas contre des petites discussions, il ne disait rien par politesse ou par peur de la jeune fille.
    Et cette vie de bohème continua durant plusieurs mois jusqu’à ce qu’ils décidèrent d’habiter dans un petit appartement pas cher au dessus d’une taverne. Leur vie se résumait à aller dans la forêt bordant le village, à chercher des herbes et autres plantes qui y abondaient et à créer des potions dans une petite partie de l’appartement consacré à cette pratique. Ils avaient aussi créé une petite cabane dans la forêt pour créer les potions les plus dangereuses et odorantes. Puis les potions ils les vendaient au marché du village qui s’organisait tous les jeudi matin. Habituellement c’était Quasha qui y allait, Daemon était une vraie marmotte et ne se levait pas avant 10 heures du matin, parfois il la rejoignait mais le plus souvent il restait à l’appartement pour faire on ne sait quoi. Leur vie devint moins instable, leur but était de récolter assez d’argent afin de s’acheter une boutique en ville avec l’appartement au dessus, mais ils étaient encore loin du compte, surtout que Daemon dépensait beaucoup aux jeux, ce qui lui amenait souvent à dormir dehors à cause de la colère de Quasha.
    Et puis il y eu ce jour, un jour visiblement comme les autres, mais qui dépassait une fois de plus tout ce que pouvais croire Quasha. C’est ce même jour qu’elle se promit de ne plus donner sa confiance en personne. Il faisait à présent nuit à Luthède, le village où habitait Quasha et Daemon. Alors que la jeune fille lavait les bocaux qu’elle avait acheté cette après-midi, Daemon triait et nettoyait les plantes qu’ils avaient amassé ses derniers jours. Daemon regardait frénétiquement Quasha qui lui tournait le dos, penchée au lavabo, et les plantes qu’il devait trier, il avait longuement hésité à prendre la parole et c’est après un rire nerveux qu’il commença :
    « - C’est bizarre, on vit comme un vrai couple maintenant. »
    Quasha n’avait pas attaché une grande importance à ses paroles, et elle lui répondit en marmonnant un simple oui. Puis, quelque chose de glacial lui traversa l’esprit et lui fit douter du sens de cette phrase… La confiance qu’elle avait mit en Daemon s’estompa lorsqu’il se leva de sa chaise et qu’elle sentit son souffle chaud dans sa nuque. Quasha laissa tomber un bocal qui se brisa dans le lavabo puis se retourna pour faire face à Daemon dont les yeux brillaient d’une douceur traître.
    « - Qu’est-ce que tu fais ? » se tenta à demander Quasha.
    En guise de réponse Daemon se rapprocha un peu plus d’elle, Quasha riposta avec une violente gifle qui lui permit de se dégager de l’étreinte et de se diriger vers la porte. Elle ne pouvait pas le croire et se sentit souillé, elle imagina aussitôt Daemon l’observer lorsqu’elle était entrain de dormir.
    Malgré toutes les excuses du monde qu’avait put lui procurer Daemon, elle ne voulait plus le revoir, plus jamais. Elle le mit à la porte plusieurs jours, mais puisqu’il n’arrêtait pas de l’harceler, elle lui proposa une solution. Elle allait lui laisser l’appartement et acheter une boutique, plus petite que celle qu’ils avaient visés, mais assez pour elle seule. Mais ils ne devaient plus se revoir. Quasha savait Daemon assez honteux pour ne pas avoir peur de le revoir, ou de s’attendre à ce qu’il vienne, bien décider à ce qu’elle l’aime. Elle acheta donc la boutique, et fut en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire renommée dans tous les alentours pour ses diverses potions.
    Elle oublia bien vite Daemon, contente qu’il ne soit plus là, même si parfois elle se demandait ce qu’il avait bien pu devenir. La vie de Quasha était devenue incroyablement tranquille, mais elle était toujours intriguée par ce garçon, Rachael. Luthède, la ville où elle habitait, était un petit village morian et la petite bibliothèque du centre ville l’aida à en apprendre plus sur ce peuple qu’elle aurait dût mieux connaître. Après tout, sa mère faisait partit des leurs, et, elle-même, Quasha, était à moitié morian. Elle apprit beaucoup de choses sur le moa et la dame moa, mais rien sur une quelconque organisation travaillant pour eux. C’est ainsi qu’elle élargit ses recherches, s’ouvrant sur d’autres races, d’autres pays et diverses cultures. Elle prit goût à toutes ses choses nouvelles, l’histoire et les cultures, et bientôt ses recherches devinrent un passe temps. Tout ce qu’elle pouvait apprendre sur le reste du monde était bon à prendre. Aussi elle passa de plus en plus de temps dans les lieux publics où les gens aimaient raconter des ragots, prenant place dans des tavernes ou dans diverses fêtes.
    A présent l’on parlait de ses compétences à des kilomètres à la ronde, même certaines personnes de Jul’luna venaient exprès à Luthède pour acheter les potions de Quasha et faisaient, par la même occasion, de la pub dans la grande ville. Quasha était très débordée, mais voulait tout faire elle-même, et encore aller à la bibliothèque de temps en temps pour sa soif de savoir. Mais elle se rendit bien vite compte que c’était beaucoup trop pour elle, et, avec le temps, elle était devenue beaucoup plus fragile mentalement, ça, elle le savait. Aussi elle engagea quelqu’un qu’elle allait prendre en charge pour lui apprendre les facettes du métier pour qu’elle puisse l’aider à la boutique. Une fille, Kasande Ni’bèlla. Pour Quasha il n’était pas question de prendre un garçon, même si beaucoup s’étaient présentés lorsqu’elle afficha une petite annonce sur la vitrine. Elle ne voulait pas prendre le risque de tomber sur un nouveau Daemon. Elle avait longtemps hésité, de nombreuses personnes étaient venues tenter leur chance alors que Quasha n’en voulait qu’une parmi le lot. Elle prit Kasande car elle était très indépendante et savait se débrouiller toute seule, apprenait et s’adaptait très vite. Elle était parfaite et rêvait de devenir une « magicienne des plantes » comme elle aimait le dire. Kasande avait déjà beaucoup étudiée par elle-même et pensait finir son apprentissage avec quelqu’un comme Quasha qui avait vraiment de l’expérience et des petits secrets à lui apprendre. Mais contrairement à ce qu’elle aurait put penser, Quasha ne lui accorda pas si vite sa confiance mais Quasha s’attacha très vite à cette jeune fille et commença à lui confier presque tout. Je dis bien presque tout, car il était toujours hors de question de parler de son passé. Elle ne lui avait d’ailleurs jamais parlé de Rachael ou de ce qu’elle faisait de son temps libre qu’elle passait à la bibliothèque. Mais même si sa patronne restait très mystérieuse, Kasande l’aimait aussi beaucoup en échange.

    Il n’y avait eu aucun signe du dieu, Rachael, jusqu’au jour où elle reçut une commande spécial de potions de soins intensifs en grand nombre.
    Ce fut un jeune homme aux cheveux noirs qui passa commande. Lorsqu’il précisa qu’il voulait toutes ses potions dans un semaine, Quasha râla et le regretta bien vite en comprenant qu’il avait apprécié ça. Elle ne répliqua donc pas, d’autant plus qu’il lui avait déjà donné l’argent en guise de sa « fidélité » comme il l’avait dit. Kasande et Quasha mirent toutes leurs ressources dans cette commande et travaillèrent même la nuit.
    L’homme qui avait passé commande n’avait pas dit à quelle heure il allait venir pour chercher les potions, ni le jour précis de sa venue. Malheureusement il arriva alors que Quasha était toute seule, et toutes les potions, elle devait les chercher dans la réserve qui était loin de l’entrée. A son plus grand étonnement, il demanda si il pouvait l’aider. Pour Quasha tous les hommes étaient des incapables, mais cette fois elle fut agréablement surprise. Ils chargèrent donc ensemble les caisses de potion sur l’étrange et énorme bête qui servait de transport au jeune homme tout en discutant de tout et n’importe quoi. Avec toutes les caisses qu’il y avait, Quasha en avait apprit des tas sur l’étranger. Il s’appelait Elbereth Midow et disait être mercenaire. Il détestait les gens qui parlaient trop ainsi que ceux qui étaient trop faciles à manipuler, et adorait les animaux, tous sauf les chiens. Puis, il lui proposa de se revoir, ce qui étonna fortement Quasha, d’autant plus qu’elle accepta le rendez-vous qu’il fixa au lendemain.
    Un rendez-vous. Quasha, un rendez-vous ? Imaginez. Non, c’est inimaginable, pour vous comme pour elle. La jeune femme aux yeux saphirs ne comprit pas, elle ne comprit pas pourquoi elle. Aussi, elle s’imagina des tonnes de choses, des raisons pour lesquelles il aurait eu l’idée de l’invité, et elle imagina des possibilités plutôt effrayantes qui lui faisaient encore douter et l’empêchait de dormir. Pourtant, le lendemain soir, tout se passa merveilleusement bien. Mais elle avait beau essayer de diversifié les discussions, toutes les questions revenaient toujours sur elle et son passé. Cela la gêna beaucoup, et heureusement qu’Elbereth le compris et commença à parler de lui. Si Quasha n’aimait pas parler, elle adorait écouter. Et cette fois ci, elle écouta d’une façon plus admirative que jamais. Elbereth lui raconta ses différents voyages à travers le monde, ses aventures bravant tous les dangers et ses petites querelles amoureuses qui ne finissaient jamais bien. Il lui apporta de nouvelles choses sur les cultures qu’il avait vu et sur tout ce qu’il avait traversé, Quasha pouvait facilement suivre la discussion avec tout ce qu’elle savait déjà, Elbereth en fut d’ailleurs agréablement étonné. Le rendez-vous se fini sur une note qui sonnait fausse pour Quasha. Il lui demanda si il pouvait commander des potions assez régulièrement et qu’elle les emmène elle-même à l’endroit où il voulait. La jeune femme accepta, bien évidemment, mais elle sentit que tout ce qu’ils avaient pu se dire ce soir n’était qu’un test pour Elbereth, voir si Quasha était une personne assez fiable pour devenir la maître potion qu’il attendait. Une fois rentrée chez elle, elle se rendit compte que des milliards de questions restaient encore sans réponse, et qu’avant tout, elle aurait bien aimé savoir pourquoi il commandait tant de potions.

    « Chers Asiadée et Berelas,
    je vous écrit simplement que je vais bien et que je vis bien. Daemon ne m’accompagne plus, mais je gagne ma vie avec une petite pharmacie à Luthède. Il n’y a rien de vraiment intéressant à raconter sur le déroulement de ma vie depuis que je suis partie. Si j’écris, c’est simplement pour avoir des nouvelles de vous. Je m’inquiète. J’attendais une lettre plus tôt.
    Vous me manquer, je vous aime,
    Quasha. »
    Les mensonges sont parfois de bonnes choses.


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MessageSujet: Re: Anciennes versions de l'histoire de Quasha.   Anciennes versions de l'histoire de Quasha. EmptyMar 23 Déc - 13:46

    « - Bonjour Quasha !
    - Oh, Elbereth ! Je ne t’attendais pas avant samedi, tout n’est pas encore prêt.
    - Ce n’est pas grave, je suis venu pour te montrer l’endroit ou tu devras les apporter. »
    Ses yeux saphir s’allumèrent. Bizarrement, elle avait attendu ce moment avec impatience. La curiosité de voir ce que faisait vraiment Elbereth et pourquoi il avait besoin de toutes ses potions était étrange. Quasha avait une vie lente et monotone qu’elle avait envie de quitter. La moindre nouveauté était pour elle une vraie surprise bonne à prendre.
    La même bête que la dernière fois était dehors, et il fallait le dire comme il était, cet énorme écureuil aux yeux de cristal et à la queue multicolore lui faisait peur. D’autant plus qu’il n’arrêtait pas de bouger et n’avait pas l’air très d’accord que Quasha lui grimpe dessus.
    « - Il ne te fera rien. Il a toujours été énergique et affectueux. »
    Affectueux ? Cette chose ! Malgré qu’elle n’ait pas trop envie de chevaucher cette vraie pile électrique, Quasha n’avait pas non plus envie de marcher. Elbereth l’aida à grimper puis monta derrière elle pour enfin donner un petit coup de pied qui fit avancer l’écureuil multicolore.
    Quasha eut l’impression que la mauvaise visibilité qu’elle avait, à cause de l’écureuil qui avançait extrêmement vite et d’un pas tremblant et vif, n’était pas dût au hasard. Il lui semblait qu’Elbereth faisait des tours et des détours au milieu de la forêt qui bordait Luthède. Mais elle se rendit bien compte que c’était une pensée complètement débile, puisqu’elle devra elle-même reprendre ce chemin pour apporter les commandes. Aussi elle se concentra pour essayer de mémoriser les passages qu’il empruntait. Lorsque l’écureuil se stoppa, ils se trouvaient au beau milieu de la forêt, dans un endroit semblable à tous les autres, des arbres et des branchages tout autour, mais aucun signe de maisonnette ou de camps. Quasha regarda Elbereth avec étonnement et soupçonna quelque chose de malsain. Ils descendirent de l’écureuil et aussitôt la grosse bête grimpa sur un des arbres. Il sembla à Quasha que ce pauvre sapin se plia légèrement sous le poids de l’animal, mais elle ne put pas s’attarder sur cette image car Elbereth l’entraîna dans la forêt. Quasha était distante et remplie de questions jusqu’à ce qu’elle aperçut ce gigantesque arbre qui gouvernait tous les autres. La largeur de son tronc était si immense, si invraisemblable qu’elle en resta bouche bée durant un moment, elle ne s’aperçut même pas qu’Elbereth l’appelait pour lui demander de le suivre.
    Ils contournèrent l’arbre roi et purent enfin distinguer l’escalier tailler dans son tronc. Il tournoyait tout autour de l’arbre pour monter jusqu’à son sommet. En suivant les escaliers, Quasha aperçut enfin la galerie aérienne qui servait certainement de maison à Elbereth. Puis, enfin, des voix retentirent, elles appelaient Elbereth en rigolant, Quasha ne comprit pas ce qu’ils dirent –elle était beaucoup trop absorbée par la beauté des lieux- mais se doutait d’une blague sur elle et Elbereth.
    Elle attrapa la main d’Elbereth qui l’entraîna vers les escaliers. Aussitôt qu’elle eut mis le pied sur la première marche, comme par magie, elle put enfin voir l’activité qui régnait là-haut et elle comprit qu’un puissant sortilège faisait en sorte de garder tout cela secret. Plus ils montaient, plus on pouvait apercevoir l’étendue de cette étrange industrie. Des ponts et d’étranges maisons en bois sculptaient tous les arbres alentours, mais le grand point de départ, le centre de cette ville si vive et chaleureuse demeurait l’arbre roi qu’ils étaient entrain de gravir.
    « - Elbereth ! C’est magnifique !
    - Je vais te faire visiter ! »
    Et elle passa toute la journée dans ce labyrinthe végétal en compagnie d’Elbereth et de quelques autres personnes qui prenaient plaisir à discuter avec Quasha. Ils lui racontèrent comme quoi il était rare de voir de nouveaux visages et que rares étaient les personnes qui sortaient vraiment de la forêt. Ils insistèrent même pour qu’elle reste manger, mais Quasha demanda à Elbereth de la raccompagner, il se moqua d’elle en ajoutant qu’il était très probable qu’elle se perde si elle y allait toute seule. Mais Quasha leur promit de revenir discuter et passer du temps avec eux.
    Alors qu’ils redescendaient l’escalier de l’arbre roi, le temps sembla s’arrêter pour Quasha. En jetant un dernier regard aux habitants des arbres, elle aperçut Rachael regarder en direction d’Elbereth d’un regard étrange et froid, puis ses yeux se posèrent sur elle avant qu’il ne pénètre dans une petite maisonnette dont la cheminée fulminait, et qui sortait du lot des autres maison par des dessins étranges rouges et argentés présents sur les murs. Ces cheveux dorés et ces yeux gris et blafard, c’était lui, aucun doute…
    « Quasha ? »
    Elbereth avait remarqué son écart et son arrêt sec dans les escaliers. Que devait-elle faire ?
    « - J’ai vu un jeune homme nous regarder froidement… »
    Elle continua de descendre les escaliers à son côté, comme si elle n’avait fait qu’observer les alentours, et que le regard froid de Rachael l’avait incité à s’arrêter pour comprendre.
    « Il est entré dans une maison dont les murs étaient peints ? »
    Elle acquiesça. Elbereth sembla hésiter avant d’esquisser un sourire de rivalité et de confusion.
    « - Il travail avec moi… c’est une longue histoire. »

    C’est bizarre comme l’on peut parfois être heureux pour un rien… Les jours qui suivirent, elle espérait entendre la voix d'Elbereth lui commander de nouvelles choses, ainsi, elle pourrait à nouveau aller dans cet endroit magique et peut-être revoir Rachael.
    Famille ;
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MessageSujet: Re: Anciennes versions de l'histoire de Quasha.   Anciennes versions de l'histoire de Quasha. EmptyDim 25 Jan - 1:40

    « - Pour le village, ses habitants et le dieu, nous excluons Quasha Mael’Uuthli du domaine à jamais. Si la coupable des atrocités envers le dieu Leto revient sur ses terres, elle sera emmenée en justice voir tuée sur le chant. »
    Malgré l’étreinte de désespoir et d’amour de son père, Quasha savait très bien qu’il n’allait pas protester et, qu’au contraire, il allait encore lui faire la morale une fois le chef du village et tous les villageois aux écoutes partis, tout comme elle savait que sa mère n’allait rien dire, faire comme si rien ne c’était passé, oui, car tout cela était de sa faute, et elle le savait bien. Comme pour protéger une dernière fois sa famille, Quasha ne parla pas du manuscrit. Elle savait très bien que sa mère serait punit si Berelas apprenait une chose pareille, et la jeune fille ne voulait plus voir sa famille souffrir.
    La veille du jour de son départ, Daemon entra dans la maison et proposa de partir avec Quasha. Elle eut beau refuser à n’en plus finir, Daemon y tenait beaucoup et lui dit que malgré sa réponse, il irait tout de même avec elle. Il disait vouloir prendre soin d’elle, ce qui gêna beaucoup Quasha. Ses plans tombaient une nouvelle fois à l’eau, elle aurait voulut profiter de cette liberté pour chercher à retrouver Rachael, oui, elle y tenait encore beaucoup, elle ne l’avait pas oublié. Mais finalement elle se dit qu’elle aura toute la vie pour le chercher, puisqu’elle était bannie du village à jamais.

    Ils partirent en Tenessaë, marchant sans arrêt à travers les nombreuses forêts, évitant les villages et préférant dormir à la belle étoile. Daemon et Quasha se parlaient que très rarement, à vrai dire c’était Quasha qui n’ouvrait pas la bouche, et même si Daemon ne semblait pas contre des petites discussions, il ne disait rien par politesse ou par peur de la jeune fille.
    Et cette vie de bohème continua durant plusieurs mois jusqu’à ce qu’ils décidèrent d’habiter dans un petit appartement pas cher au dessus d’une taverne. Leur vie se résumait à aller dans la forêt bordant le village, à chercher des herbes et autres plantes qui y abondaient et à créer des potions dans une petite partie de l’appartement consacré à cette pratique. Ils avaient aussi créé une petite cabane dans la forêt pour créer les potions les plus dangereuses et odorantes. Puis les potions ils les vendaient au marché du village qui s’organisait tous les jeudi matin. Habituellement c’était Quasha qui y allait, Daemon était une vraie marmotte et ne se levait pas avant 10 heures du matin, parfois il la rejoignait mais le plus souvent il restait à l’appartement pour faire on ne sait quoi. Leur vie devint moins instable, leur but était de récolter assez d’argent afin de s’acheter une boutique en ville avec l’appartement au dessus, mais ils étaient encore loin du compte, surtout que Daemon dépensait beaucoup aux jeux, ce qui lui amenait souvent à dormir dehors à cause de la colère de Quasha.
    Et puis il y eu ce jour, un jour visiblement comme les autres, mais qui dépassait une fois de plus tout ce que pouvais croire Quasha. C’est ce même jour qu’elle se promit de ne plus donner sa confiance en personne. Il faisait à présent nuit à Luthède, le village où habitait Quasha et Daemon. Alors que la jeune fille lavait les bocaux qu’elle avait acheté cette après-midi, Daemon triait et nettoyait les plantes qu’ils avaient amassé ses derniers jours. Daemon regardait frénétiquement Quasha qui lui tournait le dos, penchée au lavabo, et les plantes qu’il devait trier, il avait longuement hésité à prendre la parole et c’est après un rire nerveux qu’il commença :
    « - C’est bizarre, on vit comme un vrai couple maintenant. »
    Quasha n’avait pas attaché une grande importance à ses paroles, et elle lui répondit en marmonnant un simple oui. Puis, quelque chose de glacial lui traversa l’esprit et lui fit douter du sens de cette phrase… La confiance qu’elle avait mit en Daemon s’estompa lorsqu’il se leva de sa chaise et qu’elle sentit son souffle chaud dans sa nuque. Quasha laissa tomber un bocal qui se brisa dans le lavabo puis se retourna pour faire face à Daemon dont les yeux brillaient d’une douceur traître.
    « - Qu’est-ce que tu fais ? » se tenta à demander Quasha.
    En guise de réponse Daemon se rapprocha un peu plus d’elle, Quasha riposta avec une violente gifle qui lui permit de se dégager de l’étreinte et de se diriger vers la porte. Elle ne pouvait pas le croire et se sentit souillé, elle imagina aussitôt Daemon l’observer lorsqu’elle était entrain de dormir.
    Malgré toutes les excuses du monde qu’avait put lui procurer Daemon, elle ne voulait plus le revoir, plus jamais. Elle le mit à la porte plusieurs jours, mais puisqu’il n’arrêtait pas de l’harceler, elle lui proposa une solution. Elle allait lui laisser l’appartement et acheter une boutique, plus petite que celle qu’ils avaient visés, mais assez pour elle seule. Mais ils ne devaient plus se revoir. Quasha savait Daemon assez honteux pour ne pas avoir peur de le revoir, ou de s’attendre à ce qu’il vienne, bien décider à ce qu’elle l’aime. Elle acheta donc la boutique, et fut en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire renommée dans tous les alentours pour ses diverses potions.
    Elle oublia bien vite Daemon, contente qu’il ne soit plus là, même si parfois elle se demandait ce qu’il avait bien pu devenir. La vie de Quasha était devenue incroyablement tranquille, mais elle était toujours intriguée par ce garçon, Rachael. Luthède, la ville où elle habitait, était un petit village morian et la petite bibliothèque du centre ville l’aida à en apprendre plus sur ce peuple qu’elle aurait dût mieux connaître. Après tout, sa mère faisait partit des leurs, et, elle-même, Quasha, était à moitié morian. Elle apprit beaucoup de choses sur le moa et la dame moa, mais rien sur une quelconque organisation travaillant pour eux. C’est ainsi qu’elle élargit ses recherches, s’ouvrant sur d’autres races, d’autres pays et diverses cultures. Elle prit goût à toutes ses choses nouvelles, l’histoire et les cultures, et bientôt ses recherches devinrent un passe temps. Tout ce qu’elle pouvait apprendre sur le reste du monde était bon à prendre. Aussi elle passa de plus en plus de temps dans les lieux publics où les gens aimaient raconter des ragots, prenant place dans des tavernes ou dans diverses fêtes.
    A présent l’on parlait de ses compétences à des kilomètres à la ronde, même certaines personnes de Jul’luna venaient exprès à Luthède pour acheter les potions de Quasha et faisaient, par la même occasion, de la pub dans la grande ville. Quasha était très débordée, mais voulait tout faire elle-même, et encore aller à la bibliothèque de temps en temps pour sa soif de savoir. Mais elle se rendit bien vite compte que c’était beaucoup trop pour elle, et, avec le temps, elle était devenue beaucoup plus fragile mentalement, ça, elle le savait. Aussi elle engagea quelqu’un qu’elle allait prendre en charge pour lui apprendre les facettes du métier pour qu’elle puisse l’aider à la boutique. Une fille, Kasande Ni’bèlla. Pour Quasha il n’était pas question de prendre un garçon, même si beaucoup s’étaient présentés lorsqu’elle afficha une petite annonce sur la vitrine. Elle ne voulait pas prendre le risque de tomber sur un nouveau Daemon. Elle avait longtemps hésité, de nombreuses personnes étaient venues tenter leur chance alors que Quasha n’en voulait qu’une parmi le lot. Elle prit Kasande car elle était très indépendante et savait se débrouiller toute seule, apprenait et s’adaptait très vite. Elle était parfaite et rêvait de devenir une « magicienne des plantes » comme elle aimait le dire. Kasande avait déjà beaucoup étudiée par elle-même et pensait finir son apprentissage avec quelqu’un comme Quasha qui avait vraiment de l’expérience et des petits secrets à lui apprendre. Mais contrairement à ce qu’elle aurait put penser, Quasha ne lui accorda pas si vite sa confiance mais Quasha s’attacha très vite à cette jeune fille et commença à lui confier presque tout. Je dis bien presque tout, car il était toujours hors de question de parler de son passé. Elle ne lui avait d’ailleurs jamais parlé de Rachael ou de ce qu’elle faisait de son temps libre qu’elle passait à la bibliothèque. Mais même si sa patronne restait très mystérieuse, Kasande l’aimait aussi beaucoup en échange.

    ***


    « - Bonjour Quasha !
    - Oh, Elbereth ! Je ne t’attendais pas avant samedi, tout n’est pas encore prêt.
    - Ce n’est pas grave, je suis venu pour te montrer l’endroit ou tu devras les apporter. »
    Ses yeux saphir s’allumèrent. Bizarrement, elle avait attendu ce moment avec impatience. La curiosité de voir ce que faisait vraiment Elbereth et pourquoi il avait besoin de toutes ses potions était étrange. Quasha avait une vie lente et monotone qu’elle avait envie de quitter. La moindre nouveauté était pour elle une vraie surprise bonne à prendre.
    La même bête que la dernière fois était dehors, et il fallait le dire comme il était, cet énorme écureuil aux yeux de cristal et à la queue multicolore lui faisait peur. D’autant plus qu’il n’arrêtait pas de bouger et n’avait pas l’air très d’accord que Quasha lui grimpe dessus.
    « - Il ne te fera rien. Il a toujours été énergique et affectueux. »
    Affectueux ? Cette chose ! Malgré qu’elle n’ait pas trop envie de chevaucher cette vraie pile électrique, Quasha n’avait pas non plus envie de marcher. Elbereth l’aida à grimper puis monta derrière elle pour enfin donner un petit coup de pied qui fit avancer l’écureuil multicolore.
    Quasha eut l’impression que la mauvaise visibilité qu’elle avait, à cause de l’écureuil qui avançait extrêmement vite et d’un pas tremblant et vif, n’était pas dût au hasard. Il lui semblait qu’Elbereth faisait des tours et des détours au milieu de la forêt qui bordait Luthède. Mais elle se rendit bien compte que c’était une pensée complètement débile, puisqu’elle devra elle-même reprendre ce chemin pour apporter les commandes. Aussi elle se concentra pour essayer de mémoriser les passages qu’il empruntait. Lorsque l’écureuil se stoppa, ils se trouvaient au beau milieu de la forêt, dans un endroit semblable à tous les autres, des arbres et des branchages tout autour, mais aucun signe de maisonnette ou de camps. Quasha regarda Elbereth avec étonnement et soupçonna quelque chose de malsain. Ils descendirent de l’écureuil et aussitôt la grosse bête grimpa sur un des arbres. Il sembla à Quasha que ce pauvre sapin se plia légèrement sous le poids de l’animal, mais elle ne put pas s’attarder sur cette image car Elbereth l’entraîna dans la forêt. Quasha était distante et remplie de questions jusqu’à ce qu’elle aperçut ce gigantesque arbre qui gouvernait tous les autres. La largeur de son tronc était si immense, si invraisemblable qu’elle en resta bouche bée durant un moment, elle ne s’aperçut même pas qu’Elbereth l’appelait pour lui demander de le suivre.
    Ils contournèrent l’arbre roi et purent enfin distinguer l’escalier tailler dans son tronc. Il tournoyait tout autour de l’arbre pour monter jusqu’à son sommet. En suivant les escaliers, Quasha aperçut enfin la galerie aérienne qui servait certainement de maison à Elbereth. Puis, enfin, des voix retentirent, elles appelaient Elbereth en rigolant, Quasha ne comprit pas ce qu’ils dirent –elle était beaucoup trop absorbée par la beauté des lieux- mais se doutait d’une blague sur elle et Elbereth.
    Elle attrapa la main d’Elbereth qui l’entraîna vers les escaliers. Aussitôt qu’elle eut mis le pied sur la première marche, comme par magie, elle put enfin voir l’activité qui régnait là-haut et elle comprit qu’un puissant sortilège faisait en sorte de garder tout cela secret. Plus ils montaient, plus on pouvait apercevoir l’étendue de cette étrange industrie. Des ponts et d’étranges maisons en bois sculptaient tous les arbres alentours, mais le grand point de départ, le centre de cette ville si vive et chaleureuse demeurait l’arbre roi qu’ils étaient entrain de gravir.
    « - Elbereth ! C’est magnifique !
    - Je vais te faire visiter ! »
    Et elle passa toute la journée dans ce labyrinthe végétal en compagnie d’Elbereth et de quelques autres personnes qui prenaient plaisir à discuter avec Quasha. Ils lui racontèrent comme quoi il était rare de voir de nouveaux visages et que rares étaient les personnes qui sortaient vraiment de la forêt. Ils insistèrent même pour qu’elle reste manger, mais Quasha demanda à Elbereth de la raccompagner, il se moqua d’elle en ajoutant qu’il était très probable qu’elle se perde si elle y allait toute seule. Mais Quasha leur promit de revenir discuter et passer du temps avec eux.
    Alors qu’ils redescendaient l’escalier de l’arbre roi, le temps sembla s’arrêter pour Quasha. En jetant un dernier regard aux habitants des arbres, elle aperçut Rachael regarder en direction d’Elbereth d’un regard étrange et froid, puis ses yeux se posèrent sur elle avant qu’il ne pénètre dans une petite maisonnette dont la cheminée fulminait, et qui sortait du lot des autres maison par des dessins étranges rouges et argentés présents sur les murs. Ces cheveux dorés et ces yeux gris et blafard, c’était lui, aucun doute…
    « Quasha ? »
    Elbereth avait remarqué son écart et son arrêt sec dans les escaliers. Que devait-elle faire ?
    « - J’ai vu un jeune homme nous regarder froidement… »
    Elle continua de descendre les escaliers à son côté, comme si elle n’avait fait qu’observer les alentours, et que le regard froid de Rachael l’avait incité à s’arrêter pour comprendre.
    « Il est entré dans une maison dont les murs étaient peints ? »
    Elle acquiesça. Elbereth sembla hésiter avant d’esquisser un sourire de rivalité et de confusion.
    « - Il travail avec moi… c’est une longue histoire. »
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MessageSujet: Re: Anciennes versions de l'histoire de Quasha.   Anciennes versions de l'histoire de Quasha. EmptyDim 25 Jan - 2:25

***


    « - Ca ne devait pas se passer comme ça !
    - Comment voulais-tu que ça se passe Quasha ?!
    - Bien !
    - Tu... tu l'as simplement mérité ! »
    Des yeux bleus parsemés d'éclairs, un regard puissant pourtant plissés, ridés par une douleur et une haine indescriptible. Cours Kasande !
    Une larme, une seule, rouge car mélangée avec le sang sur son visage. Quasha porta ses mains devant ses yeux et les observa, tremblante. Elle venait de faire exploser la tête de cette pauvre fille. Comment ? Elle même ne le savait pas, un autre pouvoir qui lui était inconnu ? Elle releva ses yeux bleus et croisa une plume et un encrier qui était posé sur une table. Elle s'avança, les yeux perdus nul part, semblant traverser les murs et voir au-delà. Elle s'assit sur la chaise, repoussant de son pied la main de Kasande qui semblait vouloir l'attraper et l'entraîner avec elle dans la mort. Elle pourra vous avouez elle même qu'en ce moment, le suicide, le moyen d'en finir occupait tout son esprit. Elle n'imaginait pas le revoir un jour, sauf si Lucifer, en échange de quelques tortures de plus, lui permettrait de l'entre-apercevoir au paradis.
    Nan, Quasha ! Pourquoi être si lâche, lui dis-je. Tu sais très bien quel est le meilleur moyen de te faire pardonner. Tu dois le regretter, je le sais et tu le sais très. Il faut que tu te punisses.
    Elle leva les yeux au ciel et sourit, me remerciant d'avoir trouvé une juste punition pour elle : vivre sa vie jusqu'à la fin en faisant en sorte que plus personne ne pose sa confiance sur elle, en s'interdisant d'aimer.
    Elle ferma soudainement les yeux, elle tint quelques secondes avant de pousser un cri strident et de finalement s'évanouir dans une mare de sang et d'encre, son corps glissa ensuite à côté de celui de Kasande. Quasha venait de faire un pacte avec elle même, un pacte avec moi, sa conscience, sa mémoire. De la plume qu'elle plongea dans l'encre, elle marqua son bras d'une croix qui lui rappellera à jamais son interdit et ses fautes...


***


    C'était pas magnifique ! Encore plus magnifique que tout ce qu'elle avait put voir sur cette étrange ville dans les arbres. La base, l'endroit qu'elle convoitait tant, l'endroit qui allait la rapprocher de Rachael mais aussi l'éloigner d'Elbereth...
    « - Viens Quasha, ne reste pas planté là, j'ai encore beaucoup de choses à te montrer ! »
    Son beau sourire, il avait été si froid lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle voulait entrer dans les ordres de cette mystérieuse organisation dont il en était le chef. Mais ce calme cachait quelque chose, et Quasha ne s'attendait pas à se voir tout de suite attribuer des missions...
    « - Je vais te présenter à l'équipe.
    Celui qui bricole des morceaux de bois c'est Jake, le petite génie du groupe.
    Là-bas c'est Myrha, je pense que vous allez bien vous entendre, elle est tout aussi effrontée que toi !
    Lui c'est... oh ne t'en occupe pas, il est en transe, encore ! »
    Elbereth continua, mais Quasha s'arrêta.
    « - Quasha viens par ici. »
    Elle n'avait pas rêvée, il l'avait appelé, et il connaissait son nom, celui qui était en transe !
    « - Comment connaissez...
    - Écoute moi bien. Tu ne devrais pas être là, tu devrais suivre ta voie, tu n'as pas d'avenir ici. Crois moi... »
    Il poussa une étrange et forte inspiration avant de continuer :
    « - Le feu, après s’être propagé, rends la terre fertile ;
    l’eau fait pousser les choses sur cette nouvelle terre.
    Ton destin est tracé, tu es là pour faire régner de nouvelles choses.
    Et ne laisse surtout pas les ronces t’en empêcher… »
    Puis ses yeux changèrent de couleur, ils passèrent du gris à une couleur or-brun, il sembla étonné de voir Quasha si près de lui, penchée comme pour écouter un murmure. Il plissa les yeux.
    « - Bon... jour ? »
    Quasha ne comprit pas mais Elbereth l'appelait, alors elle accourut vers lui.

    « - Nous sommes une organisation secrète, nous travaillons seuls sous les ordres de personne. C'est une très vieille confrérie sans nom qui a vue le jour lors de la toute première guerre contre les dragons, nous défendons la paix et la justice sous les ordres invisibles du Moa, cela nous couvre. On surveille tout le monde, on découvre chaque commerce facétieux, on retrouve les criminels même les plus discrets. »
    Il me regarda dans les yeux.
    « - Quasha ? Es-tu prête à suivre mes ordres sans poser de questions ? »

    Les jours et les mois passèrent, Rachael se faisait discret, ne parlait jamais à personne mais revenait toujours triomphant de ses missions. Pourtant, quelque chose pesait sur la confrérie, Quasha le voyait dans les yeux de tout le monde.
    « - Il y a un traître dans nos rangs, lui annonca Elbereth. Il faut le trouver et le tuer, nous n'avons pas le choix. »
    Il s'arrêta un moment, hésitant.
    « - C'est Rachael... »


***


    « - Maintenant qu'Elbereth nous a quitté, je prendrais les commandes. »
    Quasha n'avait jamais entendu sa voix aussi clairement, mais cette voix démentiel, douce et puissante à la fois la ramena en arrière, lorsqu'elle le vit pour la première fois. Rachael...


***


    Asiadée lui apprenait les arts de la potion et de la magie curative. Les deux filles partaient souvent dans la forêt chercher des plantes et des fruits qu’elles utilisaient après pour faire des potions ou la cuisine. Au village, la famille Mael’Uuthli était renommée pour ses potions et ses soins, ils n’hésitaient pas à aider ceux dans le besoin par quelques moyens en leur possession. Ils avaient d’ailleurs ouvert une petite boutique dans une grande ville non loin du village et y gagnaient bien.
    Berelas, quant à lui, apprenait à la jeune fille tout ce qui consistait le combat et la magie défensive tout comme offensive. Il lui disait toujours qu’un jour elle aura besoin de savoir ce battre ; réplique qui mettait Quasha mal à l’aise, elle n’aimait pas se battre. Par contre, ce qu’elle aimait, c’était la magie. Extrêmement douée, la petite ne mit pas longtemps à dépasser son père. Elle maîtrisait l’eau à merveille et recevait sans arrêt les encouragements de sa mère qui n’arrêtait pas de lui dire qu’elle était très fière d’elle. Quasha représentait pour Asiadée la morian qu’elle n’avait jamais put être. C’est ainsi qu’elle décida de l’emmener à Juliha, le petit village où elle grandit…

    Juliha… Quasha ne sut quoi dire lorsqu’elles arrivèrent au village. C’était contraire à tout ce qu’elle avait connut. Le village était très vivant et chaleureux, elles furent accueillis comme des princesses et dirigées vers la mer. Pour Quasha, c’était la première fois qu’elle voyait une étendue d’eau si grande, une ville si vivante avec tous ses marchands et petits magasins, mais, surtout, elle n‘avait jamais vu de familles plus unies que celles qui habitaient à Juliha.
    Plus tard, la mère de Quasha l’emmena vers une petite maisonnette près du rivage. Elle fut stupéfaite de voir qu’Asiadée cria « maman » en se jetant dans les bras de la vieille dame aux yeux saphir, comme les siens, qui ouvrit. Elle apprit qu’elle avait une grand-mère. Elle vivait seule dans cette petite maison depuis qu’Asiadée partit du village à cause de tous les reproches et jurons qu’elle recevait des habitants. Mais jusqu’ici aucun morian ne reconnut Asiadée.
    La vieille dame était tout le contraire d’Asiadée, elle était calme et chaleureuse. Asiadée ne lui avait jamais dit qu’elle avait un enfant, elle ne lui avait d’ailleurs jamais dit qu’elle s’était mariée et n’était pas prête de lui montrer son mari… Aussi Adryss était aux petits soins de Quasha. La jeune fille était contente de faire tant de bonheur et essayait d’être serviable le plus possible dans la maisonnette. A cette époque elle avait déjà 17 ans.
    Adryss leur proposa de rester encore quelques temps à Juliha et leur offrit de passer la nuit dans la petite maison, ce qu’elles acceptèrent. Quasha était un petit peu nerveuse, elles auraient du rester seulement une journée, elle ne voulait pas que son père s’inquiète.

    Quasha était toujours très matinale, mais aujourd’hui plus que les autres jours. Elle voulait profiter de sa présence à Juliha pour en apprendre plus sur cette petite ville où vécut sa mère durant toute sa jeunesse. Asiadée et Adryss n’étaient pas encore debout lorsqu’elle décida de sortit dehors, pourtant il était 7 heures du matin.
    Elle fit plusieurs fois le tour du village, parla avec quelques villageois déjà debout pour travailler et fit rêver une petite fille en créant des petits bulles d’eau qui éclatèrent en artifice de glace lorsqu’elle les touchait. Et puis c’est là qu’elle le vit… un jeune homme au bord de la plage. Il regardait immobile l’horizon, ses cheveux dorées flottant dans l’air frais du matin. Quasha s’approcha et, comme doté d’une ouïe surprenante, il se retourna et marcha vers elle. La jeune fille ne pouvait pas qualifier cette personne d’être humain, il était beaucoup plus, quelque chose d’angélique flottait autour de lui, même sa voix, lorsqu’il commença à parler, semblait venir des cieux. Quasha mit du temps à comprendre qu’il lui parlait, mais il lui avait demandé si elle connaissait un certain « Zayne » qui habitait apparemment quelque part dans ce village. Elle allait répondre que non avant de se souvenir avoir vu une pancarte à l’entrée du village avec ce nom, c’était un forgeron d’après ce qu’elle avait pu comprendre. Elle lui dit aussitôt ce qu’elle savait et après l’avoir remercié il se dirigea vers l’entrée du village, là où Quasha lui avait décrit ce qu’elle avait vu.
    La jeune fille ne put s’empêcher de le suivre secrètement. Enorme bêtise ou éventuellement une chance de savoir qui il était et d’où il venait ? Pour l’instant elle s’en fichait, tant qu’elle pouvait le revoir.
    En arrivant à la maison du forgeron, elle se plaqua contre le mur et écouta :
    « - Inutile de vous cacher Zayne ! Le moa sait ce que vous avez fait, il n’y a plus aucune issu ! »
    Puis elle put entendre un cri de rage et un verre ou un vase se briser. Quasha, prise de panique et d’une soudaine curiosité, leva la tête pour pouvoir voir à travers la fenêtre. Le beau jeune homme n’avait apparemment pas eu trop de mal à immobiliser Zayne puisqu’il était déjà entrain de l’attacher. Il l’entraîna dehors.
    La fille aux yeux saphir pouvait enfin remarquer la foule qui s’était attardé autour de la maison, certainement attirée par les bruits qu’avait produit la petite bagarre. Lorsque le jeune homme sortit de la maison avec Zayne, elle remarqua les regards froids que lançaient les habitants. Certains d’eux criaient même « assassin » à son égard. Quasha ne comprenait pas. Aussi, elle se mêla à la foule et commença à parler à une vieille femme qui portait un tablier et qui venait de jurer aussi contre lui :
    « - Excusez-moi madame, mais… qui est-ce ? Et qu’a-t-il fait à ce village pour qu’il soit hué ainsi ?
    - Ce monstre, ce chapardeur ! C’est Rachael Judd. Il dit travailler pour le moa, mais le moa ne ferait pas arrêter des gens sans raison et assassiner des pères de famille, oh que non ! Mais il ne perd rien pour attendre, bientôt on le démasquera et le jettera en prison ! »
    Puis elle cracha par terre, furieuse, sous le regard interrogateur et effrayé de Quasha. Elle ne pouvait pas comprendre qu’un être d’une pareille beauté et respirant la justice pouvait être méchant.
    Elle aurait très bien continué à suivre ce Rachael si il n’avait pas disparut. Elle rentra donc chez sa grand-mère, les deux marmottes devaient être réveillées à présent.
    Quasha, déjà très renfermée à cet âge, ne raconta en rien sa rencontre avec ce dieu pendant le déjeuner, avant tout de peur que sa grand-mère soit aussi éprise du même mépris que les autres villageois, mais elle resta très pensive pendant toute la matinée, ce qui suscita un intérêt quelque peu inquiet de sa mère qui lui posa quelques questions que Quasha réussit à tourner à son profit.

    Lorsqu’Asiadée et Quasha rentrèrent finalement à la maison, elles furent accueillis par la fureur de Berelas. Dans ses moments la, Quasha préférait s’enfuir dans la forêt et perfectionner sa magie ou ses capacités à combattre. Mais cette querelle n’était pas comme les autres. Berelas avait frappé Asiadée, et lorsque Quasha rentra de son entraînement, trois heures après, ils étaient encore entrain de se crier dessus sauvagement. Quasha comprit que plus jamais elle ne pourra aller à Juliha avec sa mère, mais aussi que la famille allait être encore plus en froid que d’habitude. Ils ne dormaient même plus dans la même chambre…
    Les mois qui suivirent furent très durs pour Quasha. Tout d’abord parce qu’elle ne pouvait pas oublier ce garçon, Rachael, et l’amour qui commença à prendre place dans son cœur la rendit folle, incapable de maîtriser ce qu’elle faisait ou ce qu’elle disait, et, bizarrement, elle savait qu’elle allait faire des choses contre son gré, éclater de rage ou casser tout sur son passage, aussi, elle restait la plupart du temps dans sa chambre ou dehors, quelque part dans la forêt. Il fallait qu’elle réfléchisse au moyen de le retrouver. Mais le fait de s’isoler ainsi, de se fermer soudainement à ses parents et de passer beaucoup moins de temps avec eux les affecta, et rendit la famille encore plus éclatée et froide, l’on pouvait sentir qu’à tout moment tout pouvait se briser.
    Parmi ses rudes journées, une d’entre elle la marqua à jamais.
    En cassant une fois de plus tout dans la maison, elle découvrit que derrière un grand tableau se trouvait un trou dans le mur qui avait été rafistolé avec une simple planche de bois, mais Quasha savait qu’il y avait quelque chose de plus. Elle arracha le morceau de bois et découvrit que c’était une cachette pour un étrange livre aux dorures exceptionnelles. La rage de Quasha s’estompa avec cette découverte et la curiosité prit la place. Elle ouvrit le manuscrit et y reconnu l’écriture de sa mère. La suite lui parut irréelle. Sa mère, à travers ce livre, confiait son amour au dieu Leto.

    Comment avait-elle osée ? La haine qu’elle crachait sur son père pour avoir privé à jamais la famille de l’union qu’elle attendait tant se partagea entre lui et Asiadée. Quasha faisait de son mieux pour que l’état de la famille ne tombe pas plus bas, mais cette fois, ç’en était trop. Elle déchira le manuscrit en deux et, dans ce même élan de rage, se rua dans le temple dédié au dieu pour tout détruire en soulevant une énorme vague d’eau venu des profondeurs du sol.


***


Comment ça le passage est trop rude ? Comment ça... c'est tout ? Vous n'avez pas à comprendre, vous n'avez tout simplement pas besoin de savoir... Quasha ne veut pas, JE ne veux pas. Elle serait capable de me tuer, oui, alors ne cherchez pas à en savoir plus...
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